Video Observer: les plateformes vidéo se déchaînent

07/12/2021
5 min

Ces deux dernières années, l’évolution de la télévision dans un paysage vidéo très mouvant a beaucoup fait parler d’elle. Les comportements ont clairement changé, non seulement à la suite de l’émergence de nouvelles plateformes, mais surtout de nouveaux modes de vie, d’une nouvelle ère qui a commencé en 2020.

Partout en Europe, les tendances en matière de consommation de télévision et de vidéo ont suivi un trajet similaire. Le temps passé derrière les écrans a considérablement augmenté, essentiellement à cause de la montée en puissance des services de vidéo à la demande payants (SVOD – Subscription Video On Demand). Dans le même temps, la consommation de chaînes de télévision a légèrement diminué, mais reste toujours de loin la première source de consommation de vidéo. La télévision couvre une part très importante de la population, qui a plus investi ces dernières années dans le confort du foyer, le cocon familial, et l’achat de nouveaux écrans de télévision.

Notre étude Video Observer détaille les comportements de vision sur tous les écrans, au travers de neuf types de vidéo. Elle calcule la part réelle de chaque média (share of video types) dans le temps total de vision de Belges. Une première édition du Video Observer a été publiée en 2018, et nous avons réitéré l’exercice fin 2021 afin de voir l’impact des évolutions de comportement annoncées dans d’autres pays.

« Share of Video » en 2021

Notons tout d’abord que les Belges regardent en moyenne 5 heures 13 minutes de vidéo par jour !

63 % de ce temps de vision se compose de programmes TV : TV live : 42 % ; TV enregistrée (TSV) : 17 % ; TV en replay (BVOD – Broadcaster VOD) : 4 %. Après la télévision, la SVOD (Netflix et consorts) représente la catégorie la plus importante avec 14 % de notre temps de vision. Les vidéos sur les réseaux sociaux (7 %) ou sur internet (9 %) arrivent ensuite. 

Depuis 2018, en à peine trois ans, ces chiffres ont beaucoup évolué. La part de la télévision est passée de 71 % à 63 %, celle des vidéos sur internet et des médias sociaux est restée stable, tandis que celle de la SVOD a doublé. Toutefois, la SVOD ne s’est pas développée au détriment des autres modes de vision : pour une grande partie, elle est venue s’ajouter à ce qui était déjà consommé.

En effet, sur ces trois dernières années, le temps de vision total de vidéo a progressé de 27 minutes !

La baisse de la part de la télévision est donc très limitée. En temps effectif, elle ne perd que 6 minutes de temps de vision avec un transfert du live vers les plateformes de replay des chaînes de TV (BVOD). Le phénomène SVOD est donc venu se greffer à des comportements déjà existants et ainsi augmenter la consommation totale quotidienne de vidéo.

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