« Avec Sound Park, nous voulons être la société audio la plus inspirante et innovante en Flandre. »

27/05/2019

Le 20 mai a été un grand jour pour les créateurs de radio chez DPG Media. Des studios flambants neufs ont été présentés à la presse et au public. Une visite guidée nous révèle d’emblée que bien des choses ont changé. Les studios ne sont plus dissimulés dans un petit coin sombre au second étage, mais donnent sur le hall d’entrée et l’allée centrale de DPG Media à Vilvoorde. Du coup, le bâtiment exprime plus que jamais qu’on s’y adonne au divertissement. On compte d’innombrables nouveaux espaces et moyens dédiés à des enregistrements supplémentaires de podcasts, de spots publicitaires, de concerts en live… Le tout baignant dans la lumière d’un soleil printanier. Envie de jeter un œil dans les coulisses ?

Forger l’avenir de la radio

Le plateau de radio a été baptisé Sound Park et occupe 1.200 m2 . Il comprend 6 nouveaux studios et 2 nouveaux espaces vidéo. Une centaine de personnes y travailleront chaque jour. Avec ces innovations, DPG Media donne dès lors un signal on ne peut plus clair. Kris Vervaet, CEO DPG Media : « Cet investissement démontre à quel point l’audio est et reste important au sein de notre entreprise. Nous continuons chaque jour à inspirer et surprendre nos 1,3 million d’auditeurs de Qmusic et de Joe. » Les ambitions du département radio ne sont par conséquent pas modestes. An Caers, directrice Radio : « Notre objectif est d’être la société audio la plus inspirante et innovante en Flandre. Avec cette nouvelle infrastructure, nous sommes parfaitement préparés à l’avenir digital. Sound Park sera l’endroit par excellence où il fera bon imaginer et créer un avenir audio innovant pour nos marques et celles de l’annonceur. » 

Après près de deux décennies de création radio dans les premiers studios de radio, il était temps d’entamer un nouveau chapitre. Le plateau de radio précédent datait de 2001 et avait inauguré le début de l’aventure radio au sein de DPG Media. Une dizaine d’années plus tard, les studios avaient été rénovés une première fois. De quel œil voit-on aujourd’hui ces tout débuts ? « L’ambition lors du lancement de Qmusic était énorme, mais nous sommes littéralement partis d’une part de marché de 0 %. En tant que première chaîne de radio commerciale en Flandre, Qmusic a joué son rôle de pionnier avec verve. À l’époque, nous ne pouvions que rêver que Qmusic parviendrait là où la chaîne se trouve actuellement. »

Dès aujourd’hui, on produira toujours plus de contenus dérivés, et pas seulement pour le groupe même. An Caers : « Avec Sound Park, nous voulons aussi créer de la radio innovante pour les annonceurs. Un podcast, un canal à thème… Nous nous mettrons volontiers autour de la table pour en discuter. » 

Des technologies de pointe

Au niveau technique, beaucoup de choses ont changé. Là où, jadis, des câbles audio et vidéo spécifiques devaient être posés pour la production de contenus, aujourd’hui tout le contenu est diffusé par des câbles Ethernet génériques ou de fibre optique . Cela peut paraître un détail, mais ça fait que les nouveaux studios sont d’autant plus flexibles. De cette façon, divers membres d’une équipe peuvent collaborer plus facilement et créer du contenu à de nouveaux endroits parce qu’ils sont en mesure de capter et renvoyer les signaux partout. 

Ce qui frappe aussi, c’est que les nouveaux studios forment désormais clairement un tout. Pas seulement en termes de décor et d’acoustique, mais surtout parce que toutes les différentes composantes peuvent communiquer entre elles. Les équipements vidéo, la table de mixage, la lumière, le logiciel  de planning…  Tout est connecté, ce qui offre une foison de nouvelles possibilités. 

Un bel exemple est le logiciel de diffusion de Dalet, le leader mondial français en matière de logiciels, de services et de solutions pour les flux de travail média. Grâce à son logiciel, chaque bit de contenu pourra désormais être étiqueté pour qu’on puisse facilement le retrouver par la suite. « Mettons qu’un membre de l’équipe fasse une recherche à partir du terme ‘The Voice’. Il ou elle retrouvera alors tout ce qui a un jour été créé à ce sujet, que ce soit sous forme d’audio ou de vidéo », explique An Caers. 

Un des joyaux sur le plateau de radio est le nouveau studio d’enregistrement pour les concerts en live, équipé de technologies de pointe. An Caers : « Divers musiciens qui sont déjà venus jouer ici nous ont dit qu’ils aimeraient y enregistrer d’autres morceaux. Le son du nouveau studio est à ce point bon. »


Un nouveau mode de travail : ‘story-centric’


Qui dit nouveau studio, dit aussi nouveau mode de travail. Avant, on créait du contenu en partant des idées du présentateur de radio, mais dorénavant, des équipes développeront du contenu ensemble. Cette façon de travailler a été rendue populaire par des sociétés technologiques comme Spotify et repose sur une structure horizontale. Les équipes sont constituées ad hoc et sont formées de gens issus de différents départements. Chaque équipe multidisciplinaire dispose ainsi de toutes les connaissances et compétences pour parachever une création, du projet au produit final. Cela permet aussi de réagir plus rapidement. 


L’approche est désormais ‘story-centric’ : là où, avant, les idées du créateur de radio jouaient un rôle central, c’est désormais le récit qui occupe le premier plan. Faut-il alors encore un leader par équipe ? « Il y a désormais un capitaine par ‘squad team’ », dit An Caers. « Dans l’émission du matin, il s’agit par exemple de Wim Oosterlinck. C’est lui qui veille sur l’ensemble et qui fait en sorte qu’à partir du contenu que l’on créé des liens sont aussi faits vers les autres émissions et les autres médias. »


Une combinaison poussée avec la vidéo et la TV


Depuis 2012, les auditeurs de Qmusic peuvent non seulement écouter la radio, mais aussi  trouver la chaîne radio en live sur la TV numérique. An Caers : « Avec Qmusic sur le canal 39, nous touchons chaque jour 50.000 téléspectateurs. Nos caméras sont aujourd’hui encore meilleures, ce qui ne fera qu’augmenter la qualité des émissions. Dans le studio de radio de Joe, des caméras ont également été prévues, même si nous n’avons pas encore de canal TV permanent qui lui soit dédié. Quand il y a une semaine ‘80ies’, on diffuse par contre déjà sur CAZ. »

En outre, un studio séparé est prévu pour la vidéo en ligne : la ‘green room ’. Outre tout le matériel vidéo nécessaire, on y trouve aussi un écran vert. An Caers : « Avant, les vidéos se tournaient un peu partout. Aujourd’hui, nous pouvons par exemple enregistrer chaque jour dans cet espace le quiz en ligne live Qwistet. »

L’essor du DAB+

Ecouter de la musique se fait de plus en plus en ligne. Aujourd’hui, 21 % déjà écoute de manière digitale. En 2022, ce chiffre avoisinera les 50 %. Chez les jeunes, les chiffres sont encore un peu plus élevés : pas moins d’un tiers du temps d’écoute concerne aujourd’hui l’on-line. En tant que groupe média, DPG Media ne pouvait donc certainement pas être en reste. Depuis 2017, Qmusic et Joe se retrouvent dès lors sur DAB+. Depuis l’an dernier, il y a également les chaînes DAB+ Qmusic non-stop, Joe 70’s et Joe 80’s. Ces deux dernières diffusent la musique de votre choix, entrecoupant l’émission matinale à part entière comme sur la chaîne mère de Joe. Avec la mise en service des nouveaux studios, le projet DAB+ sera désormais déployé davantage. An Caers : « Nous voyons surtout du côté du public de Joe qu’il y a une forte volonté d’opter pour un appareil DAB+ à l’achat d’une nouvelle voiture. Il faut dire que le DAB+ colle parfaitement au style d’écoute des auditeurs de Joe : ‘lean back’. Ils souhaitent que la musique soit choisie pour eux et ne ressentent pas le besoin d’intervenir activement. À l’avenir, nous comptons donc aborder ce phénomène DAB+ d’encore plus de façons créatives. » 

Il est on ne peut plus clair que DPG Media est prêt pour affronter l’avenir de la radio. Mieux encore : le groupe contribue lui-même à le forger.