« Avec ceci, nous faisons un grand pas au sein de la radio orientée consommateur »
Ecouter la radio et choisir soi-même la décennie dont est issue la musique. Depuis le 20 août, c’est parfaitement possible sur les deux canaux digitaux de Joe. Sur l’un, on n’entend que des tubes des années ’70, sur l’autre le meilleur des années ’80. Seule l’Angleterre nous a devancé en la matière. Il était temps de tendre le micro à Sven Ornelis, présentateur chez Joe, et à Steve Van den Audenaerde, Manager Business Development Radio.
Pourquoi lançons-nous ces canaux numériques ?
Sven Ornelis : « Nous sommes inlassablement à la recherche de nouveaux développements. Car même si, selon moi, la radio ne cessera jamais d’exister, on ne peut évidemment pas fermer les yeux sur les possibilités offertes par les nouvelles technologies. Et puis, ces canaux digitaux forment une réalité avec laquelle on a déjà expérimentée à l’étranger. En effet, Absolute Radio en Angleterre fait quelque chose de semblable. Ils diffusent une émission matinale sur différents canaux à la fois, mais ils optent pour un autre système que nous. Ils travaillent avec des segments de musique d’une même longueur sur chaque canal et cela présente tout de même quelques inconvénients. On a toujours des fins abruptes lorsqu’on passe à la voix du présentateur. On ne peut jamais non plus faire d’intro ou d’extro d’un disque. Nous avons voulu faire mieux et avons développé quelque chose qui nous permet de conserver tous les blocs de contenu : information, météo, trafic, et cetera. »
Steve Van den Audenaerde : « Avec ces canaux, Joe rebondit sur le fait que les gens cherchent à écouter encore plus de musique propre. Car quelqu’un qui a la cinquantaine voudra entendra de la musique des années ’80, tandis qu’une personne un peu plus âgée préférera les années ’70. Via ces canaux digitaux, les gens peuvent donc choisir eux-mêmes ce qu’ils veulent écouter. De cette façon, ils resteront aussi plus longtemps chez nous, car ils peuvent switcher comme bon leur semble entre les deux canaux numériques et la chaîne-mère. Le grand avantage que cela présente par rapport à des listes de lecture sur – mettons –Spotify est d’ailleurs que nous possédons l’expertise que requiert la constitution d’une playlist. Le flow est bon, les morceaux s’enchaînent joliment et il y a une structure. Avec ces canaux, nous allons en outre toujours à l’encontre des gens qui souhaitent continuer à écouter de façon linéaire, car ce genre d’émission matinale fournit du conversational material ; on peut en discuter dès qu’on est arrivé sur son lieu de travail. »
Comment la diffusion sur deux canaux numériques supplémentaires se goupille-t-elle ?
Sven : « Les annonces des chansons pour les chaînes ’70 et ‘80 sont pré-enregistrées. Nous nous en servons toutefois de telle façon que nous parvenons à conserver la sensation du direct. Car l’accent est mis sur ce qui est actuel, et tout ça est bel et bien en live. En outre, notre équipe compte désormais aussi un rédacteur supplémentaire pour l’émission matinale, qui met tous les blocs de contenu à la bonne place. Dès que nous sommes en train d’enregistrer 20 secondes, il peut les déplacer. Cela engendre un tout petit retard, qui est toutefois négligeable. Car la radio numérique a ça d’office, donc les gens ont déjà l’habitude. »
Quel rôle le DAB+ joue-t-il dans cette histoire ?
Steve : « Le DAB+ offre une meilleure qualité audio et une gamme de chaînes plus large. Grâce au DAB+, nous accueillons donc aussi de nouveaux auditeurs. Car, justement, les gens qui ont ce type d’appareil dans la voiture sont généralement la cible que nous souhaitons toucher avec Joe. En découvrant leur appareil, ils seront également nombreux à découvrir les canaux en ligne de Joe, car nous possédons une marque connue qui saute immédiatement aux yeux. À l’avenir, il y aura aussi toujours plus d’utilisateurs DAB+. Aujourd’hui déjà, la technologie se retrouve dans 25 % des nouveaux véhicules, mais dans quelques années chaque voiture en sera équipée. »
Sven, quels types de réactions les nouveaux canaux en ligne suscitent-ils ?
Sven : « Nous avons déjà reçu énormément de réactions positives. Pas seulement d’auditeurs, mais aussi de la chaîne publique et d’autres chaînes. Car c’est tout de même à nouveau un grand pas que nous faisons au sein de la radio orientée consommateur. Je pense que pour les émissions matinales ces canaux sont très intéressants. En journée, on peut créer une sorte de papier peint musical sans crainte. Cependant, comme le démontre les études, le matin l’auditeur ressent le besoin d’être informé et entraîné dans le rythme de la journée. Tous ensemble se lever de bonne heure, tous ensemble se glisser dans les files, ce genre de sensation. Dans ce sens, nous avons donc un grand avantage comparé à la radio plus machinale. »
Quelles possibilités ces canaux offrent-ils aux annonceurs ?
Steve : « Nous sommes parfaitement ouverts à leurs idées créatives. Prenez un programme TV comme ‘Wat een jaar’, que VTM diffusera à partir de septembre. Lui aussi s’articule autour des décennies dont Joe propose de la musique. Imaginez qu’un annonceur veuille monter quelque chose autour de ces époques et qu’il souhaite amplifier ça en radio ; alors, la chaîne-mère et les canaux digitaux de Joe s’y prêteront à merveille. »